Nouvelle collaboration: enseigner l’histoire autrement en 1ère et 2e secondaire

Après plusieurs mois à garder le secret, je peux enfin en parler: je travaille en ce moment à la création de nouveaux cahiers d’histoire destinés aux élèves de 1ère et 2e secondaire! Les éditions Pearson ERPI m’ont en effet demandé d’écrire plusieurs chapitres d’une collection inédite et éclatée, ARCHIVES, qui sera disponible dès la rentrée 2019.

Le matériel pédagogique actuel est très bien fait. Ceux et celles qui disent le contraire n’ont possiblement pas ouvert un cahier d’histoire depuis leur propre passage au secondaire! Or, toutes les maisons d’édition scolaire québécoises doivent respecter le même programme et la même Progression des apprentissages, tels que définis par le ministère de l’Éducation (si vous le permettez, on n’entrera pas dans le débat du «politiquement correct»: ce n’est pas le propos ici). Les maisons d’édition scolaire ont aussi l’habitude de travailler avec des rédacteurs pédagogiques spécialisés, selon des gabarits graphiques assez classiques. Cela fait en sorte que les cahiers d’activités finissent par tous se ressembler un peu. Beaucoup, même. Bref, de la qualité, mais peu de diversité.

Quand j’aurai les premières maquettes, je promets de revenir mettre des images. En attendant, on se contentera de ceci. 🙂

 

Réinventer la roue? Pourquoi ne pas essayer?

Sans pour autant retirer du marché sa collection Espace Temps Histoire, Pearson ERPI a décidé d’en créer une autre en parallèle. Pour cette nouvelle collection, ARCHIVES, on a recruté des auteurs historiens qui ne sont pas des rédacteurs pédagogiques. Il y a une autre «personnalité connue» qui participe au projet, mais je ne veux pas révéler son identité sans avoir obtenu son autorisation, alors je me tais pour l’instant. Le graphisme a été créé par des illustrateurs qui ne travaillent pas habituellement en édition scolaire. Bref, je participe à une équipe où il y a plusieurs regards neufs.

En tant qu’historienne, c’est un grand bonheur et un privilège de collaborer à cette nouvelle collection. Chacun de «mes» chapitres sera signé. J’y aurai même des encadrés spéciaux où je m’adresserai directement aux élèves pour leur raconter une anecdote ou un fait insolite.

Je suis vraiment ravie! Raconter l’histoire autrement, piquer la curiosité de nos ados et, je l’espère, semer en eux les graines d’une future passion pour l’histoire: voilà un superbe mandat qui me donne l’occasion d’accomplir tout cela.

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À présent, parents et surtout amis du milieu de l’enseignement au secondaire, la balle est dans votre camp. Démontrez votre intérêt pour cette nouvelle collection ARCHIVES qui, je le disais plus haut, sera disponible à temps pour la rentrée scolaire 2019. Envoyez la nouvelle à vos collègues. Et restez à l’affût: ce sera bientôt en ligne sur le site web de Pearson ERPI.

Qui sait, après les cahiers pour la 1ère et la 2 secondaire, l’éditeur décidera peut-être de faire la même chose pour les 3e et 4e secondaire, qui mettent l’accent sur l’histoire québécoise! J’en serais fort heureuse, je vous assure 🙂 D’ici là, je retourne à mon chapitre sur la Renaissance!

Bises.

– Catherine

Historienne, auteure et conférencière, Catherine Ferland est spécialiste d’histoire culturelle du Québec, plus précisément d’histoire de l’alimentation, de l’alcool et de la gastronomie. Elle a écrit ou coécrit une quarantaine d’ouvrages et articles, dont Bacchus en Canada. Boissons, buveurs et ivresses en Nouvelle-France et La Corriveau, de l’histoire à la légende.  Elle signe des articles dans près d’une dizaine de journaux et revues, dont Le Devoir et donne régulièrement des conférences au Québec et en France. Elle est aussi la fondatrice et présidente des Rendez-vous d’histoire de Québec. Catherine vit à Québec avec son amoureux, ses trois ados… et ses deux pinschers nains!

 

Qu’est-ce que tu «voeux» pour l’an neuf?

Bon sang. Force est de constater que j’ai été moins assidue que jamais sur mon blogue cette année. Si on ne fiait que sur ce paramètre, on pourrait bien croire que j’ai passé ces longs mois à flâner nonchalamment, en quasi retraite… mais si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous savez qu’il n’en est rien. Au contraire.

Permettez-moi de me livrer à un petit exercice tenant à la fois de la récapitulation et de la gratitude, de l’espoir et des résolutions. C’est pour moi l’occasion de remercier plein de monde. Je me concentrerai ici sur la sphère professionnelle, même si mes pensées premières vont à mes enfants, à mon chum, à mes amis… et à mes comparses de karaté! 🙂

Trois choses qui m’ont rendue heureuse en 2017

  • La poursuite de mandats entrepris dans les dernières années. MERCI notamment au journal Le Devoir, pour lequel j’écris depuis 2012, ainsi qu’à Cathy Chenard et à l’équipe de La Voie agricole, qui m’ont fait confiance pour une 4e saison consécutive: attendez de voir les belles capsules d’histoire, de terroir et de patrimoine qu’on vous a préparé!
  • La participation, comme chroniqueuse en histoire, à de nombreuses émissions de radio. J’ai particulièrement apprécié le privilège d’être «l’historienne en résidence» à Radio-Canada cet après-midi pendant une grande partie de l’année, ainsi que mes passages à Aujourd’hui l’histoire. MERCI aux auditeurs qui téléphonent ou écrivent pour dire qu’ils aiment mes capsules d’histoire!
  • La diversité des mandats d’articles en histoire… pour des revues qui ne sont pas du tout spécialisées en ce domaine! (L’histoire, c’est comme le sel : ça rehausse la saveur de pas mal de choses.) MERCI à Maison 1608 de me faire confiance pour plusieurs de ses revues (Magazine Y, Classe Affaires, 1608 et Vie de Château) ainsi qu’à Quatre-Temps et à Reflets.

Trois choses qui m’ont déconcertée et (agréablement) surprise en 2107

  • La participation à plusieurs activités inattendues, par exemple des tournages pour la Fabrique culturelle et pour le Musée de la civilisation à Québec, et surtout la superbe mission de conférences en Bourgogne avec la Commission franco-québécoise sur les lieux de mémoire communs. De beaux cadeaux dans mon année: MERCI!!!
  • La quantité et la qualité des invitations de presse, notamment au Bora Parc, à la Champagnerie, au Petit Manoir du Casino, au Côtes à Côtes resto grill, au Château Frontenac, au Cirque équestre Ekasringa, etc. MERCI à ces partenaires ainsi qu’aux chouettes équipes de Brouillard et de Tac Tic Marketing.
  • J’ai aussi obtenu de nouveaux mandats pour lesquels je dois demeurer discrète, confidentialité des clients oblige. Dans le jargon, on appelle la chose du ghostwriting, c’est-à-dire que, comme à Pierrot, je prête ma plume pour écrire des mots… sans que mon nom apparaisse. Mais puisque ces mandats touchent de très près mes valeurs et mes intérêts, c’est hyper agréable. MERCI à ces clients de m’avoir choisie comme trouvère pour faire chanter des mots sur des thèmes raffinés et gourmands.

La chose dont j’ai été la plus FIÈRE en 2017

  • L’organisation des premiers Rendez-vous d’histoire de la Nouvelle-France. Encore MERCI au Septentrion pour l’appui et au Griendel pour l’accueil, et merci surtout à toutes celles et tous ceux qui m’ont suivie dans cette aventure, prêtant leur savoir et leur être à la communication de l’histoire! Vous avez été fantastiques!

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Maintenant, trêve de récapitulation : cap sur l’avenir!

Cinq choses que je «voeux» et espère pour 2018

  • Entreprendre de nouveaux mandats de rédaction, de biographies et d’édition.
  • Atteindre le cap des 40 conférences dans l’année. (J’en ai donné 34 en 2017.) Pour le moment, il y en a déjà 11 de planifiées, alors ça augure bien. Celles avec formule dégustation «pognent» particulièrement beaucoup! Hi hi hi!
  • Trouver encore de nouvelles manières de communiquer l’histoire avec passion, à toutes sortes de publics. J’aimerais accroître les collaborations avec les musées. Et bien sûr, je compte revenir à la charge avec une seconde édition des Rendez-vous d’histoire
  • Me faire confier d’autres missions de conférences en France. Je l’admets volontiers, j’ai eu la piqûre. Et tant pis pour le décalage horaire, hein.
  • Finir et publier mon nouveau livre

Pour arriver à faire tout ça, je devrai bien sûr renoncer à «être à jour» en matière de sorties de films au cinéma, ma pile de livres à lire continuera de s’accroître, je consacrerai de nombreuses soirées et fins de semaine à travailler, mais le jeu en vaut la chandelle. Parce que j’y crois et que j’adore ça. Mon indice de bonheur n’a jamais été aussi élevé.

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Et vous, qu’est-ce qui vous a fait vibrer en 2017 et, surtout, qu’espérez-vous de l’année qui vient? La vie est trop courte pour se contenter de laisser s’écouler des jours fades : osez rêver, osez voir grand, osez vous lancer! On ne sera jamais trop de gens passionnés et heureux.

Mes meilleurs vœux pour 2018, chers vous-z-autres!  😀

Bises.

Catherine

Historienne, auteure et conférencière, Catherine Ferland est spécialiste d’histoire de l’alcool et de la gastronomie et, plus largement, d’histoire culturelle du Québec. Elle participe régulièrement à des émissions de radio et de télé, en plus de faire des conférences aux quatre coins du Québec. Elle a écrit ou coécrit une trentaine d’ouvrages et articles, dont Bacchus en Canada. Boissons, buveurs et ivresses en Nouvelle-France et La Corriveau, de l’histoire à la légende.  Elle signe des critiques culinaires au journal Le Devoir et fait régulièrement des chroniques d’histoire à Radio-Canada. Elle vit à Québec avec sa famille.

 

Histoires cochonnes

Maintenant que j’ai attiré votre attention avec ce titre surprenant, lisez bien ce qui suit.

Pour la seconde année, j’aurai le plaisir de donner des conférences d’histoire gourmande sur le porc et le bacon à l’occasion du Québec Bacon Fest. L’événement rassemblera petits et grands amateurs de cette friandise salée le 3 juin 2017 à ExpoCité, à Québec.

Dans la foulée de cette collaboration festive, j’ai préparé neuf cartes-anecdotes intéressantes sur cet animal et sur son sous-produit ô combien apprécié des Québécois, le bacon. Vous les trouverez ci-dessous.

N’hésitez pas à partager votre «histoire cochonne» favorite avec vos amis. Le sourire est gratuit! 🙂 (Images aussi disponibles sur Pinterest)

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(Mon amoureux va sans doute me faire remarquer que j’ai fait un peu «d’humour à deux cesterces» dans certaines cartes. Bah oui, ça me tentait.)

Et vous, comment préférez-vous votre bacon? Au déjeuner avec œufs, rôtie et petites patates? Émietté sur une salade César? Dans un sandwich avec laitue et tomates? Un peu, beaucoup, passionnément? Moi, je l’aime très croustillant, avec échalotes ciselées et un peu de poivre, sur des pâtes Alfredo…

Bises.

Catherine

Historienne, auteure et conférencière, Catherine Ferland est spécialiste d’histoire de l’alcool et de la gastronomie et, plus largement, d’histoire culturelle du Québec. Elle participe régulièrement à des émissions de radio et de télé, en plus de faire des conférences aux quatre coins du Québec. Elle a écrit ou coécrit une trentaine d’ouvrages et articles, dont Bacchus en Canada. Boissons, buveurs et ivresses en Nouvelle-France et La Corriveau, de l’histoire à la légende.  Elle signe des critiques culinaires au journal Le Devoir et fait des chroniques d’histoire hebdomadaires à Radio-Canada. Elle vit à Québec avec sa famille.

La Poutine Week à Québec (partie 3)

Parcours #2- Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge

Dans la foulée des pré-dégustations de la Poutine Week de Québec, comme je vous le racontais dans le premier article de cette série, mon équipe de collaborateurs-goûteurs s’est dévouée afin de tester des tonnes de très nombreuses poutines. Cela vous permettra de repérer les arrêts incontournables du 1er au 7 février 2016!

Voici donc les critiques/appréciations réalisées lors des visites du  Parcours #2, soit les secteurs Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge.

Houston avenue Bar & Grill

2955, boul, Laurier, Québec, (418) 659-5050
Photo: Marie-Hélène Janvier, 2016

Photo: Marie-Hélène Janvier, 2016

Ma première expérience de testeuse de poutine débuta au nouveau restaurant Houston du boulevard Laurier. Arrivant à la table avec une faim de loup, je découvris ce chef d’œuvre de beauté : frites torsadées, tranches de saucisse de jambon forêt noir au cheddar surmontées d’oignon vert, fromage bleu vieilli et fumé. Sa présentation alléchante sur un plat en fonte toujours crépitant à son arrivée ne pouvait que satisfaire les grands appétits. Une portion généreuse et largement suffisante pour une seule personne, voire deux! Avant même de faire danser mes papilles gustatives au contact de cette poutine appétissante, je salivais d’envie. À ma première bouchée, je pris bien soin de mélanger tous les ingrédients, un morceau de saucisse, de frite, d’oignon et de fromage bleu. Je fus agréablement saisie par le goût du fromage bleu marié avec la sauce. Le travail que l’on sent derrière la sauce vaut le détour. Une explosion de saveurs et une saveur bien différente de la poutine classique. Celle d’Houston Laurier est digne des compétitions gastronomiques, puisque le chef a joué avec les saveurs en osant le fromage bleu, qui fait de cette poutine un régal. À déguster avec un vin rouge syrah/shiraz pour rehausser les saveurs. (M.-H. JANVIER)

Café au Temps Perdu

867, avenue Myrand, Québec, (418) 681-5601
Photo: Marie-Hélène Janvier, 2016

Photo: Marie-Hélène Janvier, 2016

Dans l’atmosphère chaleureuse du Café Au Temps Perdu, je fus accueillie par une bière ambré, la Charles Henri, de la brasserie Les 2 frères. Le temps de prendre une gorgée, la poutine arriva devant moi. Portion raisonnable, sa présentation simple résumait très rapidement le contenu: frites moyennement épaisses, chair de saucisse merguez, oignon caramélisé, fromage en grain, mélange de sauce cajun et à poutine. N’étant pas une amatrice de saucisse merguez, ma première bouchée ne fut pas des plus agréables, car son goût était très prononcé. Ma deuxième tentative avec un oignon et une frite fut une expérience différente. Ces oignons étaient un véritable délice. L’accord bière et merguez permettait de diminuer le goût fort de la saucisse. Par contre, les amateurs de la saucisse merguez seront bien servis avec cette poutine, puisque mes comparses goûteurs prirent quelques minutes avant de faire disparaître cette dernière! Cette poutine ne présentait pas de complexité particulière: c’était une recette honnête et simple qui peut satisfaire l’amateur de poutine de fin de soirée (ou de nuit!). (M.-H. JANVIER)

L’Gros Luxe

859, avenue Myrand, Québec (581) 981-5727
Photo: Francesca Désilets, 2016

Photo: Francesca Désilets, 2016

C’est dans l’ambiance animée du restaurant L’Gros Luxe que je découvre leur version de la poutine. L’établissement revisite le plat original… en remplaçant les frites par des croquettes de patates à déjeuner de forme cylindrique. Je dois admettre que j’aurais préféré l’utilisation de patates cuisinées sur place au lieu de produits surgelés! La sauce comporte plusieurs arômes, notamment l’ananas, le rhum et le jalapeño. Malgré la présence de ce piment fort, la sauce s’avère plutôt légèrement épicée. Une subtilité qui déçoit les palais les plus friands de cet ingrédient. De fines lanières de chou agrémentent la poutine. Le croquant du légume ajoute de la texture au repas. Toutefois, il met en relief le manque de consistance des patates parsemées de sauce. La présence d’ingrédients frais, le fromage et le chou, pourrait avoir pour incidence de tiédir la poutine servie. Cette poutine pourrait séduire les amateurs de patates et de chou, mais m’a plutôt déçue. (F. DÉSILETS)

Restaurant nouvellement ouvert à Québec, L’Gros Luxe nous accueillait dans une atmosphère chaotique. Beaucoup de clients et de bruits ambiants dans un décor des plus originaux. J’avais vraiment hâte de goûter à leur poutine, mais lorsqu’elle arriva enfin, je fus déçue. Pomme de terre déjeuner non croustillantes, fromage en grain, choux mauve, sauce sans goût où les saveurs d’ananas et de jalapeño annoncées semblaient absentes. Le goût de la pomme de terre dominait tout le reste, masquant les nuances des autres ingrédients. Les saveurs n’étaient pas harmonieuses et la complexité d’une poutine de compétition n’y était pas. Les bouchées ne m’étaient donc pas agréables, d’autant plus que la texture générale de la poutine était… molle. Très rapidement, je faisais face à une bouillie, puisque la sauce ramollissait les pommes de terre. La poutine était donc malheureusement peu appétissante. Les amateurs de patates déjeuners seraient peut-être au contraire très satisfaits, mais en ce qui me concerne, ce type de pommes de terre ne devrait pas se trouver dans une poutine. (M.-H. JANVIER)

Archibald Microbrasserie

1240, autoroute Duplessis, Québec, (418) 877-0123
Photo: Luc Saint-Laurent, 2016

Photo: Luc Saint-Laurent, 2016

cferland-coupcoeurgourmandAvant tout, je tiens à préciser que je ne suis pas un grand fan du restaurant l’Archibald. J’y trouve de l’intérêt seulement pour la bière Veuve noire. Tout ça pour dire que la poutine «partait avec une prise»… Toutefois, celle qui nous a été présentée était parfaite, voire exceptionnelle! Conçue à base de bières de l’Archibald, avec une garniture excellente faite d’effiloché de sanglier à la bière Valkyrie, le tout accompagné d’échalotes, de ciboulette, d’oignons rouge et de cornichons. À noter que la généreuse quantité d’oignons rouge donne tout un punch à la garniture! La sauce moutarde au moût de Chipie, une bière vedette de l’Archibald, était sublime. On a même pensé à demander du pain pour finir la sauce. Le tout est servi avec de belles grosses frites maison. En bonus avec cette poutine… un petit cadeau des Dieux : un morceau de caramel salé avec du bacon! Ouch, que c’est bon! Un plat bien balancé: chaque bouchée était délicieuse. Présentation originale, sur un semblant de papier journal… lecture en sus! Pour les gros mangeurs, la portion est parfaite. Ce que je retiens de cette poutine? Tout! Le goût exceptionnel de la sauce avec le sanglier, et que dire du caramel… Je retournerai assurément manger cette poutine. L’Archibald vient de frapper un gros coup sûr! (L. SAINT-LAURENT)

cferland-coupcoeurgourmandLa chaleureuse et accueillante succursale de l’Archibald, située dans le secteur de l’autoroute Duplessis, propose une succulente poutine au sanglier. À mon avis, il s’agit d’une incontournable de l’édition 2016 de la Poutine Week. Une généreuse portion d’effilochée de sanglier à la bière Valkyrie est servie sur les frites et le fromage. Le tout est rehaussé par une sauce à la moutarde de Meaux, bière la Chipie et pickles d’oignons rouges. Les expressions «mieux que l’original» et «bon jusqu’à la dernière goutte» me viennent immédiatement à l’esprit pour décrire cet apprêt riche en saveurs. En effet, la sauce n’altère pas la texture croustillante des patates frites. La dégustation de ce plat révèle d’autres surprises… C’est avec étonnement que j’ai constaté la présence d’un morceau de caramel au bacon et à la fleur de sel déposé sur le flan de la poutine. Cet élément décoratif contribue à l’explosion de saveurs salées et sucrées proposées par l’Archibald. Malgré les multiples ingrédients présents, un dosage approprié permet de goûter et d’apprécier chacun d’eux. La microbrasserie offre un galopin de bière Valkyrie en accord avec ce met. La poutine au sanglier, un ravissement pour les yeux et les papilles! (F. DÉSILETS)

cferland-coupcoeurgourmandLe restaurant l’Archibald m’a fait une agréable surprise avec son époustouflante poutine. Plusieurs ingrédients harmonieux démontraient une impeccable qualité d’exécution en cuisine. Vous êtes curieux, n’est-ce pas? Lisez ceci : effiloché de porc à la bière Valkyrie, oignon perlé, oignon rouge, ciboulette, fromage en grain, sauce «gastrique» de moutarde de Meaux et de bière Chipie. Le clou du spectacle : un morceau de caramel fleur de sel cuit avec de morceaux de bacon à l’intérieur. IN-CROY-ABLE! À ma première bouchée, je n’ai pu retenir un « WOW! » suivi d’un immense sourire de satisfaction. C’était tout simplement savoureux. Une explosion de saveurs qui vous fait replonger pour prendre une autre bouchée aussitôt la première terminée. Ma découverte fut le mélange de saveur avec un morceau de caramel, une frite, un oignon et un fromage. L’originalité des saveurs m’a conquise, fermant les yeux à chaque bouchée, je découvrais de nouveaux arômes. L’accord de bière Chipie avec la sauce cuisinée avec cette même bière était un véritable délice. Elle est la meilleure poutine que j’ai mangée dans ma vie! C’est pour cette raison que je la recommande à toutes et à tous! (M.-H. JANVIER)

Resto-Pub l’Immédia

1221, rue Charles-Albanel, Québec, (418) 877-2646
Photo: Francesca Désilets, 2016

Photo: Francesca Désilets, 2016

Le resto-pub L’Immédia, un restaurant convivial situé à Cap-Rouge, sert une poutine digne des amateurs de viandes. De tendres boulettes de bœuf, et smoked meat, un effiloché de smoked meat et des lanières de bacon et d’oignons caramélisés sont déposés sur un lit de frites juliennes maison et de fromage. Outre le fromage en grain, cette poutine contient du fromage suisse râpé. Quant à la sauce BBQ maison, elle est élaborée à partir de gras de canard. Riche en protéines animales, le met est agréablement «cochon». Il ne laisse aucun goût huileux en bouche. Et aucun détail n’échappe au cuisinier. Une cuisson adéquate des viandes permet de conserver saveurs et tendreté. La température du fromage du fromage est au point, juste assez fondu. Les ingrédients, sans être inusités, créent un amalgame réussi. Le fast food devient confort food. Tant l’atmosphère du restaurant, le service chaleureux et la familiarité des ingrédients contribuent au caractère réconfortant de cette poutine. À moins de 15 kilomètres du centre-ville de Québec, ce savoureux met du Resto-Pub L’Immédia vaut le détour! (F. DÉSILETS)

Les Boucanes

955, route Jean-Gauvin, Québec, (418) 704-7043

Mes escales de saveurs ont pris fin au restaurant Les Boucanes, où j’ai goûté à une poutine qui m’a surprise par sa sauce BBQ, ses frites maison et son style mexicain. Je retrouvais le bon vieux fromage «squick squick» surplombé d’une sauce légèrement épicée et recouverte de chili con carne, de crème sure et de coriandre. Trois chips de maïs donnaient de la couleur au plat et ajoutaient à son originalité. Si ma première bouchée ne fut pas concluante, car ce goût différent s’avère assez déroutant, j’ai été conquise dès la deuxième bouchée par le mélange de coriandre, de chili et de pommes de terre. J’aurais même demandé davantage de coriandre tant j’aimais l’effet que cela donnait au plat! Le chili con carne était bien exécuté, mais il manquait selon moi de piment. J’aurais apprécié qu’il soit plus épicé afin qu’il donne davantage de corps au plat. Quoi qu’il en soit, cette poutine avait le mérite d’être originale! (M.-H. JANVIER)

Photo: Francesca Désilets, 2016

Photo: Francesca Désilets, 2016

À Cap-Rouge, le resto Les Boucanes revisite agréablement le classique du fast food québécois avec la poutine San Antonio. Il s’agit d’une poutine agrémentée de sauce au BBQ maison, de chili con carne fumé, crème sure et coriandre fraîche. Ce mélange se révèle être aussi surprenant que délicieux. La coriandre fraîche ajoute de la complexité au met en rehaussant les saveurs du fromage et du chili con carne. Le chili a d’ailleurs été apprécié par l’ensemble des convives assis à ma table, mais son goût fumé, plutôt subtil, aurait pu être davantage présent. Le dosage des ingrédients mériterait cependant d’être revu. Les frites et le fromage devraient être nappés d’une plus grande quantité de chili. Mes papilles ont à peine décelé le goût du soupçon de crème sure. Aurait-il fallu en mettre davantage? C’est sans doute comme le ketchup, au gré des goûts de chacun! Un petit bol d’appoint accompagnerait très bien ce mets, puisque la quantité de crème sûre serait alors à la discrétion de chacun des goûteurs. Les trois croustilles de maïs contribuent positivement à l’apparence du plat. Pour conclure, moyennant les petits ajustements mentionnés, cette poutine au chili  mériterait d’intégrer le menu régulier au même titre que la galvaude ou la poutine italienne, car elle plaira assurément aux amateurs de nourriture mexicaine. (F. DÉSILETS)

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Si vous lez aviez manquées, revoici les critiques/appréciations des Parcours #1, Parcours #3, Parcours #4 et Parcours #5.

Sinon, vous pouvez relire ma très, très brève histoire de la poutine!

Collaborateurs pour ce parcours

Marie-Hélène JANVIER Citoyenne du monde, passionnée par les voyages et adepte de tous lieux où il est possible de manger en bonne compagnie.

Luc SAINT-LAURENT– Fier résident de Saint-So, aime la bonne bière et la nourriture saine et bien grasse.

Francesca DÉSILETSOriginaire du Centre-du-Québec, région ayant donné naissance à la poutine, adepte des bistros, des bières de microbrasseries et d’histoire.

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Historienne, auteure et conférencière, Catherine Ferland est spécialiste d’histoire de l’alcool et de la gastronomie et, plus largement, d’histoire culturelle du Québec. Elle effectue des chroniques à la radio et à télé, en plus de faire des conférences et animations gourmandes aux quatre coins du Québec. Parmi ses ouvrages, mentionnons Bacchus en Canada. Boissons, buveurs et ivresses en Nouvelle-France (Septentrion, 2010) et La Corriveau, de l’histoire à la légende (Septentrion, 2014). Elle signe des critiques culinaires au journal Le Devoir et blogue au catherineferlandhistorienne.com.