En route sur la Voie agricole!

Découvrir les producteurs et les terroirs d’ici

Cathy Chenard, une animatrice qui a du panache! Photo: Patrice Gagnon

Cathy Chenard, une animatrice qui a du panache! Photo: Patrice Gagnon

Le mercredi 14 janvier 2015 avait lieu le lancement de la série La Voie agricole à la Cidrerie Bilodeau de l’Île d’Orléans. Cette exceptionnelle production télévisuelle, qui en est à sa deuxième saison, prend la forme de douze émissions présentant des producteurs et intervenants de la scène agricole québécoise des régions de Portneuf, Québec, Côte-de-Beaupré et Charlevoix.

Si l’agriculture est présente depuis longtemps dans la plupart des régions du Québec, on peut assurément dire qu’elle fait partie de l’ADN de ces régions en particulier!

Ce projet tire son origine d’une volonté de mobiliser la relève agricole en suscitant un engagement et une fierté. La coordonnatrice du projet, Cathy Chenard, en assure aussi l’animation et la réalisation.

Le chef Philip Rae à l’œuvre! Photo: Cathy Chenard

Le chef Philip Rae à l’œuvre! Photo: Cathy Chenard

Parmi les thèmes qui seront traités cette année, signalons les fraises, le wapiti, le transport laitier, les champignons, la production en serre, les pommes… On en salive déjà. Chacune des douze émissions comporte un segment «histoire et patrimoine» (dont j’ai eu le plaisir de m’occuper encore cette saison!), la visite de deux installations ainsi qu’un segment gastronomique avec Philip Rae, chef propriétaire de l’Auberge du Canard huppé, à l’île d’Orléans.

Émeu, tu m'émeus! Photo: Patrice Gagnon

Émeu, tu m’émeus! Photo: Patrice Gagnon

Cette deuxième saison a permis d’introduire quelques nouveautés, dont des vues aériennes captées au moyen d’un drone qui permettent de montrer de splendides panoramas, ainsi que des prises de vue insolites réalisées avec une caméra GoPro, par exemple en immersion dans les bassins de pisciculture! Au-delà des belles images, on découvre tout un monde.

On pourrait affirmer avec lyrisme que «la Voie célèbre la Vie»! 🙂

«On nourrit notre monde»

Élevage d'alpagas au froid! Photo: Cathy Chenard

Élevage d’alpagas au froid! Photo: Cathy Chenard

Ce qui ressort le plus du projet La Voie agricole, c’est la passion des producteurs et le rapport de l’humain à la nature. On présente aussi un bel équilibre entre la jeune génération, la relève de l’agriculture, et les porte-flambeaux expérimentés qui travaillent dans le domaine depuis longtemps – dans certains cas, des décennies. La dimension entrepreneuriale est particulièrement mise en valeur car, ne l’oublions pas, les cultivateurs, éleveurs et autres intervenants en production agroalimentaire sont aussi des entrepreneurs.

Jeune relève dans la production d’œufs. Photo: Cathy Chenard

Jeune relève dans la production d’œufs. Photo: Cathy Chenard

Or, le métier de cultivateur souffre encore d’un grave déficit de reconnaissance. En d’autres termes, ce n’est généralement pas très valorisé ou présenté comme essentiel… alors que ça l’est. La Voie agricole veut donc aussi démystifier la production alimentaire auprès des gens des villes qui, souvent, ignorent les procédés à l’origine des produits qu’ils consomment.

Du plus simple au plus complexe, les étapes sont montrées – certaines prises de vue sont pratiquement inédites – pour informer, éduquer… et surtout toucher. Il faut dire que le fait de parler de parler de soi et de son produit offre une magnifique occasion à chacun des producteurs de faire connaître et de valoriser son travail, mais aussi de partager cette fierté qu’il ressent.

Bref, la Voie agricole permet de faire connaître des produits mais aussi des métiers à travers des savoir-faire, des savoir-être et surtout une grande passion pour ce qu’ils font. On peut même parler de vocation, quand on réalise le nombre ahurissant d’heures travaillées par ces gens au cours d’une semaine, d’un mois, d’une année!

La télé de proximité

Équipe de la Télévision d'ici en entrevue avec Jean-Marc Lavoie, de Miels des Grands Jardins

Équipe de la Télévision d’ici en entrevue avec Jean-Marc Lavoie, de Miels des Grands Jardins

Le soutien de plusieurs partenaires est indispensable. Signalons l’exceptionnelle collaboration de la Voie agricole avec des médias communautaires de plusieurs régions, une synergie qu’on observe rarement entre stations interrégionales! Il s’agit de La Télévision d’Ici (Côte-de-Beaupré/Île d’Orléans), TVCO (Baie-St-Paul) et TVCM (La Malbaie). Ces organes médiatiques sont indispensables car ils parlent des enjeux locaux, des événements de proximité et de l’économie régionale, éléments que les médias nationaux ne couvrent que très rarement – et encore, seulement quand ça va mal… Ils offrent aussi une belle tribune aux productions émergentes. Cette coopération entre les régions, un véritable tour de force, est l’une des belles réussites de la Voie agricole!

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L’autonomie alimentaire sera possiblement un des enjeux majeurs du 21e siècle. Nous avons une chance incroyable ici, au Québec, de disposer d’autant de terres agricoles, ce qui procure un «garde-manger» qui nous protège d’éventuelles crises alimentaires mondiales. Il est important de s’en rendre compte et de protéger nos producteurs agroalimentaires. Mais oui : si un conflit militaire ou une catastrophe force la fermeture des frontières, combien de temps pourrions-nous tenir sans l’apport des denrées importées si nous n’avions pas nos propres productions maraîchères, nos troupeaux, nos usines de transformation et nos réseaux de distribution?

Soignons donc bien nos agriculteurs… et protégeons nos zones agricoles. Après tout, ce ne sont pas les technologies ou le pétrole qui rempliront notre assiette et celle des générations futures.

Catherine

Catherine Ferland est historienne, auteure et conférencière. Depuis 15 ans, ses thématiques de prédilection – histoire de l’alimentation, des boissons alcooliques, des petits produits «plaisir» – lui offrent l’occasion de participer régulièrement à des émissions de radio et de télé, en plus de l’amener à faire des conférences aux quatre coins du Québec.

 

La Voie agricole, saison 2
Diffusion à la télévision et sur le web dès le 19 janvier 2015
Sur Youtube : Saison 1 et émissions de la Saison 2 à mesure qu’ils seront diffusés
Sur Facebook : www.facebook.com/pages/La-Voie-Agricole

 

Chasse aux trésors

Les Trésors de la capitale : spectacles inédits pour découvrir le patrimoine d’ici

L’historien Gilles Gallichan évoque les années de pouvoir du premier ministre Honoré Mercier, de même que l’Affaire des biens des Jésuites, qui a valu à celui-ci d’être décoré par le Vatican en 1891. Photo : CCNQ, Alexandre Zacharie

L’historien Gilles Gallichan évoque les années de pouvoir du premier ministre Honoré Mercier et l’Affaire des biens des Jésuites qui lui a valu d’être décoré par le Vatican en 1891.
Photo : CCNQ, Alexandre Zacharie

Le 22 octobre dernier, j’ai eu la chance d’être invitée à assister au tout premier spectacle d’une nouvelle série qui vient d’être lancée par la Commission de la capitale nationale du Québec. Les Trésors de la capitale sont six événements artistiques proposant de découvrir six pièces rares ou inusitées tirées de la riche collection des Musées de la civilisation.

Chacun des objets présentés fait l’objet d’une scénarisation raffinée conviant plusieurs faisceaux culturels et scientifiques: théâtre, musique, arts visuels, histoire, muséologie et conservation. Au final, le spectateur en ressort avec une compréhension intime de ces «trésors».

Le premier de ces objets ainsi mis en vedette au Palais Montcalm était le frac d’Honoré Mercier, un habit de cérémonie reçu par l’ancien premier ministre à l’occasion de sa distinction par le pape Léon XIII en 1891.

Une scénographie au service de l’objet

Honoré Mercier (Raphaël Posadas) et son épouse Virginie Saint-Denis (Laurie-Ève Gagnon) sont en pâmoison devant l’habit de cérémonie qui sera porté pour recevoir la Grand Croix de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand. Photo: CCNQ, Alexandre Zacharie

Honoré Mercier (Raphaël Posadas) et son épouse Virginie Saint-Denis (Laurie-Ève Gagnon) sont en pâmoison devant l’habit de cérémonie qui sera porté pour recevoir la Grand Croix de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.
Photo: CCNQ, Alexandre Zacharie

La Commission de la capitale nationale du Québec n’en est pas à ses premières armes en matière de spectacles culturels. Rappelons que pendant plus d’une décennie, sa série Le Tribunal de l’histoire a donné la chance au public de se familiariser avec de grandes causes judiciaires ayant marqué l’histoire québécoise – dont La Corriveau en 2002, 2009 et 2013! – par l’entremise de «procès» où théâtre, musique et histoire créaient une riche synergie. L’excellent travail artistique et scénaristique de Cyrille-Gauvin Francoeur a d’ailleurs été salué à plus d’une reprise. Si cette formule a beaucoup plu, la Commission a cru bon de revenir avec une nouvelle proposition, cette fois en impliquant un partenaire majeur: les Musées de la civilisation à Québec.

En mettant six objets «mystérieux» au cœur de cette série, on redonne une place prépondérante à l’objet. L’objet comme support de mémoire, l’objet comme dépositaire d’une signification qui lui est propre. Depuis les années 1990, les grandes tendances en muséologie ont eu pour effet de délaisser l’objet, préférant mettre de l’avant l’interaction et «l’expérience» du visiteur… à telle enseigne que pour les nouvelles générations, gavées de technologies et autres stratégies immersives, l’objet en soi, inerte et dépouillé, présentait bien peu d’attrait!

La culture matérielle est pourtant indispensable pour comprendre une époque passée et lui «donner corps». Les écrits font réfléchir, les idées interpellent, mais l’objet émeut. Le réhabiliter comme support historique, culturel et artistique est par conséquent une initiative qu’il faut saluer.

Six objets, six époques

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Nicole Grenier, conservatrice aux Musées de la civilisation, détaille la richesse de l’ornementation du frac d’Honoré Mercier. Photo: CCNQ, Alexandre Zacharie

La démarche entreprise par la Commission et le MCQ permet donc de se plonger dans l’histoire à travers six objets, sélectionnés avec soin dans un catalogue qui en comprend des milliers. Naturellement, il fallait que les pièces choisies puissent être déplacées et présentées au public, ce qui n’est pas toujours possible en raison de la fragilité de certains artefacts.

Sous la coordination de l’historien Frédéric Smith et la direction artistique de Cyrille-Gauvin Francoeur, tout est mis en œuvre pour déployer la richesse de ces objets et les replacer dans leur contexte historique. Plusieurs cordes sensibles sont touchées grâce aux bons soins d’intervenants, de spécialistes et d’artistes de Québec.

On fait appel à l’histoire: pour comprendre qui était Honoré Mercier et les circonstances de fabrication du frac, l’historien Gilles Gallichan a présenté une synthèse de l’époque et amené de nombreux détails d’un grand intérêt. Nous avons par exemple appris ce que signifiaient les broderies d’argent au motif de feuilles de chêne…

On a fait appel à la muséologie: la conservatrice Nicole Grenier est venue expliquer la signification des motifs et ornementations présents sur le frac, donnant de fascinantes précisions sur le mode de fabrication de cet habit par l’illustre tailleur parisien Auguste Dusautoy. Des projections de plans rapprochés des détails vestimentaires permettaient de bien voir.

Tout au long de la soirée, les musiciens Richard Roberto (flûte), Mary-Ann Corbeil (violon), Philippe Amyot (violon), Daniel Finzi (violoncelle) et Marie-Claude Tardif (contrebasse) ont interprété quelques airs du répertoire classique de l’époque. Photo: CCNQ, Alexandre Zacharie

Les musiciens Richard Roberto (flûte), Mary-Ann Corbeil (violon), Philippe Amyot (violon), Daniel Finzi (violoncelle) et Marie-Claude Tardif (contrebasse) ont interprété des airs du répertoire classique de l’époque.
Photo: CCNQ, Alexandre Zacharie

On fait appel à la musique: afin de se plonger dans l’ambiance sonore propre à l’époque d’Honoré Mercier, le quintette de musiciens a joué des œuvres – guillerettes ou solennelles – de Jacques Offenbach, Léo Delibes, Calixa Lavallée, Charles Gounod et Émile Waldteufel.

On fait appel au théâtre: notre «hôte» de la soirée, René Sin-Paul (Serge Bonin) et ses débats avec l’agent de sécurité (Martin Perreault), ainsi que les apparitions intermittentes des «fantômes» d’Honoré Mercier (Raphaël Posadas) et de son épouse Virginie Saint-Denis (Laurie-Ève Gagnon) donnaient une intéressante touche d’humanité.

À la fin de la représentation, le public est invité à monter sur scène pour contempler l’objet de près et poser des questions. Un privilège rare dont une centaine de personnes se sont prévalues le 22 octobre dernier pour contempler le près le splendide frac d’Honoré Mercier!

D’autres trésors à découvrir

Les cinq autres trésors et leur date de représentation (oui, vous n’aurez qu’une seule chance de les découvrir!) sont les suivantes:

  • Lundi 24 novembre – Le wampum huron-wendat
  • Lundi 22 décembre – La maquette de St.Andrew
  • Lundi 23 février 2015 – Le moulin à cuir American St.Louis
  • Lundi 23 mars 2015 – Le premier fleurdelisé du Québec
  • Lundi 20 avril 2015 – Le sarcophage de Nen-Oun-Ef

J’y serai: je vous en reparlerai! Pour télécharger cette programmation, c’est ICI. Et voyez ci-dessous un petit avant-goût:

Présenté jusqu’en avril 2015 à la salle Raoul-Jobin du Palais Montcalm. Billets: 24,40 $ (taxes et frais compris).
Début des présentations: 19h30. Pour informations et réservation: 418 641-6040 ou palaismontcalm.ca

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Personnellement, cela me ravit de constater que l’on remet l’objet au centre de l’attention. Il sert de billet pour accéder à un voyage dans l’histoire puisqu’à travers lui, c’est toute une époque que l’on revisite. Et parfois même plus d’une époque, en fait, puisque le sens accordé aux objets est appelé à changer au fil du temps. Ainsi, j’ai particulièrement hâte de voir le sarcophage égyptien, un trésor de plusieurs milliers d’années qui a été utilisé comme outil pédagogique auprès des élèves du Séminaire de Québec au XIXe siècle!

Catherine

Catherine Ferland est historienne, auteure et conférencière. Depuis 15 ans, ses thématiques de prédilection – histoire de l’alimentation, des boissons alcooliques, des petits produits «plaisir» – lui offrent l’occasion de participer régulièrement à des émissions de radio et de télé, en plus de l’amener à faire des conférences aux quatre coins du Québec.

Contre la grisaille automnale

L’automne, nombreux sont ceux qui commencent à ressentir les effets du manque de lumière, de la pluie et de la grisaille.

Nos aïeuls n’y échappaient pas… sauf qu’au lieu de se procurer de la vitamine C à la pharmacie la plus proche, ils recouraient volontiers aux pilules, décoctions spéciales et «toniques» vendus par correspondance pour remédier à l’anémie, à la chlorose6883, à la débilité et au surmenage… Certaines se ces préparations comportaient de fortes doses d’alcool – ce n’est pas un grand mal, me direz-vous – mais aussi des ingrédients moins inoffensifs comme de l’extrait de cocaïne, de la morphine, des métaux lourds et des produits qui, de nos jours, seraient évidemment proscrits. Une imagerie soignée venait en renfort publicitaire: les revues et journaux anciens en sont remplis.

Un petit verre de vin Biquina avec ça?

«Vin Biquina: le plus agréable des apéritifs, le plus puissant des toniques», publicité parue dans L’album universel, vol. 22, no 1128 (2 décembre 1905), dernière page. Source: Bibliothèque et archives nationales du Québec, collection numérique d’images anciennes, no. 6883. Domaine public.

 

Catherine Ferland est historienne, auteure et conférencière. Depuis 15 ans, ses thématiques de prédilection – histoire de l’alimentation, des boissons alcooliques, des petits produits «plaisir» – lui offrent l’occasion de participer régulièrement à des émissions de radio et de télé, en plus de l’amener à faire des conférences aux quatre coins du Québec.

Revêtir la Nouvelle-France

1760-1775 copieÀ Québec, on se prépare pour les Fêtes de la Nouvelle-France qui auront lieu cette année du 6 au 10 août 2014. Même si je n’aurai sans doute pas le temps de me concocter un costume (je suis DÉ-BOR-DÉE ces temps-ci! mais que du bonheur, alors on ne râlera pas…) j’ai pensé vous partager quelques feuillets numérisés d’un livre très inspirant de Rodolphe Vincent, Notre costume civil et religieux (Montréal, Centre de psychologie et de pédagogie, c. 1965).

On trouvera ci-bas des idées intéressantes pour réaliser des costumes de paysans, de bourgeois, de nobles et de membres de communautés religieuses. C’est très centré sur la civilisation occidentale, alors il n’y a malheureusement rien relativement aux Amérindiens, aux traiteurs ou aux voyageurs, bref aux populations en marge des villes et villages bien «français» de la vallée du Saint-Laurent. Il est à noter que les illustrations ont été réalisées en s’inspirant de gravures, peintures et autres images de ces époques, ce qui leur confère une intéressante authenticité. On est à même de constater que le costume évolue assez rapidement dans ces années-là, certes pas aussi vite qu’aux XIXe et XXe siècles, mais quand même.

Détail amusant: je possède ce livre depuis que je suis enfant. Vous verrez d’ailleurs que mes images favorites sont marquées d’un petit cercle bleu ; il faut croire que l’habitude d’annoter mes bouquins a des racines lointaines! Et tant qu’à pousser la confession, je peux d’ailleurs affirmer que c’est l’un des premiers livres qui m’a donné le goût de l’histoire en me permettant d’apprécier de manière très visuelle la notion de «temps qui passe»… et ainsi piquer la curiosité historienne de la petite fille de 8-9 ans que j’étais alors!

Bonnes découvertes!

 

Les débuts: années 1605-1659

1605-1625

1625-1650

1650-1659

La consolidation de la colonie: 1659-1730

1659-1675

1675-1690

1690-1730

La fin de la colonie: 1730-1775

1730-1760

1760-1775

Des détails vestimentaires intéressants

détails régime français 1

détails régime français 2

Comme vous avez pu le voir, la «mode» était loin d’être immobile. Il y a évidemment des éléments du costume qui changent moins rapidement que d’autres, des détails qui perdurent pendant plusieurs décennies, mais la «ligne» évolue.

ligne du temps 1 copie

Outre les Fêtes de la Nouvelle-France, il y a quelques festivals ou occasions – l’Halloween, même – où un costume issu de notre passé peut s’avérer chouette. Alors bonne confection, si vous voulez aller dans cette voie!

Catherine

P.S. À tout seigneur, tout honneur: voici la couverture du livre dont ces pages ont été extraites:

couverture livre

Clin d’oeil sur le maïs: l’épluchette

L'épluchette. Gravure de Raoul Barré parue dans Le Monde illustré, vol. 17, no 843 (30 juin 1900), p.144. Domaine public.

L’épluchette. Gravure de Raoul Barré parue dans Le Monde illustré, vol. 17, no 843 (30 juin 1900), p. 144. Domaine public.

Saviez-vous que contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’épluchette de maïs est une tradition assez récente au Québec? Les premières mentions de son existence remontent aux années 1860. La découverte de l’épi rouge (ou bleu), qui avait été dissimulé parmi tous les autres, donnait à la personne chanceuse la possibilité d’embrasser la personne de son choix! Une idée intéressante dans un contexte où la religion catholique laissait peu de marge de manœuvre aux jeunes gens qui voulaient déclarer leur flamme…

– Catherine Ferland, historienne et fière porte-parole des Fêtes Gourmandes de Neuville